Hadopi revient sur le tapis

Après Hadopi première version, voici Hadopi2, qui cette fois-ci propose de surveiller les courriers électroniques. Le droit d’auteur s’appliquant partout, les emails sont donc leur prochaine cible. L’échange de fichiers est prohibé. Même nos conversations MSN seront surveillées, toujours pour éviter cette infraction au droit d’auteur.
Où est la limite? Surveiller les conversations des gens, n’est-ce pas, en quelque sorte, les mettre sur écoute? Où est le droit à la vie privée? Est-ce légal de mettre son nez dans les courriers des gens et de fureter dans leurs correspondances? La vie privée perdrait-elle tout son sens?
Il est sûr qu’avec Internet et tous les échanges que cela entraîne, la vie privée est devenue un peu plus publique. Comme le disent certains, pour ceux qui désireraient demeurer cachés, il faut s’éloigner d’Internet… mais ne peut-il y avoir une alternative complaisante? Pourquoi devrait-on être surveillé jusque dans nos correspondances? N’est-ce pas, une fois de plus, un autre pas vers le Big Brother, si craint et si décrié? L’Etat ne commence-t-il pas par surveiller vos écrits pour ensuite vous empêcher de penser?
Cette assertion peut paraître extrême mais c’est ainsi que les libertés sont restreintes et finissent par disparaître. De tels amendements passent sans que personne ne s’en rende compte, sans qu’aucune voix ne s’élève, et lorsque l’on vient vous arrêter pour une parole de trop, il est déjà trop tard.
Les libertés se défendent dans notre vie de tous les jours. Oui, nous pouvons déjà crypter nos correspondances électroniques – mais n’est-il pas dommage de devoir en arriver là? Et, surtout, n’est-il pas dommage qu’une loi nous y pousse?