Coraline ou ce qui cache derrière les apparences

Coraline est une très bonne adaptation du livre éponyme de Neil Gaiman. Coraline est une petite fille venant de déménager dans une grande maison, peuplée d’étranges voisins, et dans un lieu quelque peu reculé, où il n’y a rien d’amusant à faire pour une enfant. Elle peut juste partir à la découverte de son nouvel environnement et tenter de ne pas s’ennuyer à mourir, ce qui lui est plutôt difficile. Mais un jour, Coraline découvre brusquement une porte qui ouvre sur un autre monde. Un monde autrement plus merveilleux que son quotidien, où ses parents lui prêtent enfin attention et s’occupent d’elle. Tellement différent de sa morne réalité quotidienne qu’elle finit par préférer cette autre réalité.
Cependant Coraline va peu à peu découvrir que les apparences sont souvent trompeuses. Ses parents qui la négligent dans son vrai monde l’aiment malgré tout réellement, plus réellement que cette étrange mère qui lui cède ses moindres envies. Car cette autre réalité, que dissimule-t-elle? Coraline apprend que les apparences ne sont que des masques qu’il faut savoir soulever et qu’il ne faut pas se laisser avoir par les mensonges des aspects.
Le dessin animé, du réalisateur Henry Selick (également auteur de l’Etrange Noël de Monsieur Jack), est très beau. Les marionnettes sont expressives au possible, affichant merveilleusement les sentiments qui les habitent. Le décor aussi est très beau, comme le jardin merveilleux dans l’autre réalité, pur moment de poésie.
Ce dessin animé vaut le déplacement (il est encore joué par quelques cinémas). On en ressort plus léger, enchanté par ce conte moderne et sa poétique adaptation.