Du côté des pins galants…

Le 8 juin, il était possible d’assister en avant-première à la représentation des Pins Galants au théâtre Antoine (75010). Histoire d’un chagrin d’amour, d’une descente, de ce qui reste une fois que tout est perdu, et de la longue route à parcourir pour espérer remonter un peu…
Michel a bien du mal à se remettre de la disparition de sa femme. On comprend à demi-mots qu’elle l’a quitté et qu’il est effondré par cette séparation. Il se retrouve seul, errant, finissant dans un café de comptoir grouillant d’habitués éméchés.
Descente aux enfers, lorsque l’on boit pour oublier, que l’on oublie tout ce qui pourrait avoir encore un peu d’importance, lorsque l’on se retrouve à des kilomètres de chez soi, juste pour ne plus être chez soi.
Drôle aussi, car le personnage reste plein d’humour, il se moque de lui, de la vie, de son chagrin même, de ce rire jaune que l’on émet parfois à l’encontre de soi-même.
Comme un coup d’œil jeté sur un morceau d’existence, comme une phrase volée à une conversation, l’épisode intrigue et intéresse. Chacun peut se reconnaître, en tout ou en partie, dans la peine ressentie par Michel.
Jeux de mots, jeux littéraires, le monologue du personnage est une pure partie de plaisir, joliment interprété par Manuel Durand. Il est dommage qu’il n’y ait pas de programmation prévue pour le moment. Cet acteur reste à suivre…